PAT – PAT

PATANJALI est l’auteur du YOGA-SUTRA, texte de première référence pour cheminer dans la voie du yoga.

 

PAT

Tomber – envol. La racine sanskrite PAT indique la double idée paradoxale de tomber et de s’envoler. On voit là les deux faces d’une même énergie. Trouver le juste appui qui permet la légèreté, l’aisance et l’abandon de toute crispation.

ANJALI

Une petite coupe qui peut servir à recevoir autant qu’à offrir, c’est le contenant ouvert. Il est question ici d’être réceptif, d’accueillir, sans quoi il est impossible d’offrir. J’aime la parole de Jacques Salomé qui propose d’offrir du recevoir.

PATANJALI

Tomber pour s’envoler et recevoir pour offrir. Je pense à l’oisillon qui doit se laisser tomber du nid pour s’envoler une première fois. Se poser et accueillir, voilà l’inverse de tant d’efforts que je fais tous les jours en croyant bien faire.

YOGA-SUTRA

Yoga = relier, Sutra = perle. Yoga un chemin, un fil pour relier en harmonie ces opposés ci-dessus. Découvrir le lien secret qui montre comme une seule chose deux aspects qui nous semblent contraires au premier regard.

STHIRA SUKHA

Quand Patanjali donne une définition de la posture de yoga, il utilise le mot composé STHIRASUKHA lui aussi paradoxal. STHIRA implique solidité, fermeté, stabilité, tandis que SUKHA invite au confort, au plaisir. Plus loin il précise sa pensée : effort juste et lâcher prise total jusqu’au lien secret entre les deux, le fil de l’infini de la vie dans lequel fondent nos résistances au bonheur.

ME FAIRE COUPE

En prenant une posture de yoga, je peux me faire un peu « coupe », à l’écoute de la Vie qui tente de se dire au coeur de mon être. Je me sens présent mais c’est la vie présente en moi qui me permet de sentir cela. La Vie me porte et Je suis porteur de la vie. C’est un « porteur-porté », PAT – PAT. Dès que je cherche à me porter moi même les crispations apparaissent. Prendre appui pour être porteur et me laisser porter dans la direction que propose la posture, voilà une belle exploration à vivre.

MEDITATION

Mettre cela en œuvre, lors d’une séance de yoga, crée une relation méditative avec le corps. Prenons la posture à quatre pattes, mon dos peut il se laisser porter ? Comment je fais cela ? Deux bras, deux jambes, une respiration…. ? Ma respiration est une, tout en étant double, INSPIR et EXPIR, là encore deux formes inverses. Puis je découvrir le souffle qui se cache au cœur du mouvement, le souffle de vie qui se cache au cœur de la respiration et sentir la vie qui soutient ce souffle ?

POSTURE DE L’OISEAU

Puis je imaginer en inspirant que le souffle me porte, m’emplit de l’intérieur et en expirant que le souffle se laisse porter en moi. Et plus que d’imaginer puis je sentir cela ?